mercredi 7 mars 2007

« Le salut vient des Juifs »

« Le salut vient des Juifs »
Ces mots sont du Christ lui-même dans l’Evangile de Saint Jean (4,22).
Saint Paul, dans le fondamental et superbe Epître aux Romains, en a expliqué la signification. Il faut souvent y revenir. Cela ne veut pas du tout dire que le salut éternel des hommes soit dispensé par les Juifs, cela veut dire que c’est par « ce peuple que Dieu s’est choisi » que le salut a été annoncé aux hommes.
Et même si une partie du peuple juif n’a pas voulu reconnaître dans le Christ celui qu’annonçaient les prophètes, « les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance » : à la fin des temps le peuple juif sera appelé à la conversion.
Mais sans cesse au long des siècles, des Juifs suivent le chemin de saint Paul.
La petite carmélite martyrisée à Auschwitz, sainte Edith Stein en est le fascinant, l’émouvant modèle pour notre temps.
Mais il y a aussi nombre de Juifs qui demeurent fidèles à la croyance en Dieu, à la loi et aux commandements, qui n’acceptent pas le détournement de l’espérance messianique dans la perversion révolutionnaire.
Parmi eux, les grandes voix se font actuellement entendre pour affirmer des rappels moraux et des vérités libératrices. Nous avons évoqué dans ce blog les courageuses paroles du grand rabbin de Lyon contre l’homofolie. Nous prenons connaissance des dernières déclarations du rabbin David Dalin de New York demandant que Pie XII soit officiellement reconnu comme un « juste » :
« Aucun pape n’a été aussi magnanime avec les Juifs. Toute la génération des survivants de l’Holocauste témoigne que Pie XII a été authentiquement et profondément un « juste ». C’est avec ces paroles que se conclut un long article du rabbin David Dalin dans la revue « The Weekly Standard ». Dalin conclut en affirmant: « Contrairement à ce qu’a écrit John Cornwell, selon lequel Pie XII aurait été le ‘pape de Hitler‘, je crois que le pape Pacelli aura été le plus grand soutien des Juifs ».
L’un des livres de Dalin, Religion and State in the American Jewish Experience a été déclaré un des meilleurs travaux académiques en 1998. Il a donné différentes conférences sur les rapports entre Juifs et chrétiens au Hartford Trinity College, à l’université George Washington et au Queens College de New York. Il soutient que les nombreux livres publiés sur Pie XII récemment manifestent une incompréhension sur la façon dont Pie XII s’est opposé au nazisme et de ce qu’il a fait pour sauver les juifs de la Shoah. Il cite à ce propos des faits, des documents, des déclarations des divers ouvrages.
PieXII, écrit-il, fut l’une des personnalités les plus critiques envers le nazisme. Sur 144 discours que Pacelli a prononcés en Allemagne entre 1917 et 1929, 40 dénoncent le danger imminent de l’idéologie nazie. En mars 1935, dans une lettre ouverte à l’évêque de Pologne, il appelle les Nazis « faux prophètes à l’orgueil de Lucifer ». La même année, dans un discours à Lourdes, il dénonçait les idéologies « possédées par la superstition de la race et du sang ». Sa première encyclique en tant que pape Summi pontificatus, de 1939, était si clairement anti-raciste que les avions alliés en lâchèrent des milliers de copies sur l’Allemagne pour y nourrir un sentiment anti-raciste."
A ceux qui reprochent à Pie XII de ne pas avoir parlé assez fort contre le racisme, Dalin rapporte les propos de Marcus Melchior, grand rabbin du Danemark, qui a survécu à la Shoah : « si le pape avait parlé, Hitler aurait massacré beaucoup plus que six millions de Juifs et peut-être dix millions de catholiques ». Il rapporte aussi ceux du procureur Kempner, représentant les Etats-Unis au procès de Nuremberg qui ajoutait : « Toute action de propagande inspirée par l’Eglise catholique contre Hitler aurait été un suicide ou aurait porté à l’exécution de beaucoup plus de Juifs et de catholiques ».
L’aide apportée par le pape Pacelli était si connue qu’en 1955, à l’occasion des célébrations du 10e anniversaire de la Libération, l’union des communautés israélites proclamait le 17 avril « Jour de gratitude » pour l’assistance fournie par le pape durant la guerre.

Nous prenons connaissance aussi de l’article remarquable intitulé Stalin’s Jew du journaliste israélien Sever Plocker du quotidien hébreu Yadiot Ahronot, paru le 21 décembre 2006 sur Y net news.com et sous-titré, nous traduirions : « Nous ne devons pas oublier que quelques uns des plus grands meurtriers des temps modernes étaient juifs ».
On peut lire notamment un rappel de l’œuvre de la Tcheka et de ses continuatrices, avec un bilan de 20 millions de victimes dans la collectivisation forcée, la famine, les grandes purges, les expulsions, les déportations et la tuerie de masse dans les goulags.
Et Plocker de se demander : « Et nous les Juifs? » et de déplorer qu’un étudiant israélien puisse terminer ses études secondaires sans avoir jamais entendu parler de Genrikh Yagoda, « le plus grand meurtrier juif du XXe siècle », responsable de la mort de dix millions de personnes et dont « ses collaborateurs juifs établirent et dirigèrent l’organisation du goulag ».
Il évoque encore Lazare Kaganovitch, totalement insensible aux atrocités de la famine en Ukraine, « une tragédie dans l’histoire de l’humanité, à l’exception des horreurs nazies ou de la terreur maoïste en Chine ».
Plocker n’hésite pas à écrire que « beaucoup de juifs vendirent leur âme au diable de la révolution communiste et ont du sang sur leur mains pour l’éternité ». Il vient mentionner encore un grand criminel : Leonid Reichman, chef du département spécial du NKVD et interrogateur du chef de l’organisation, qui était un sadique particulièrement cruel.
Il écrit qu’il ressort que " les Juifs aussi, lorsqu’ils se laissent captiver par une idéologie messianique, peuvent devenir de grands meurtriers, parmi les plus grands que l’on connaisse dans l’histoire moderne." Il observe que « les Juifs actifs dans l’appareil officiel de la terreur communiste n’agissent pas évidemment en tant que Juifs, mais plutôt comme staliniens, communistes et « membres du peuple soviétique ».