jeudi 28 mars 2013

Adoptons vite la charia et tout sera réglé !


Certains se félicitent de ce que non pas seulement des musulmans à titre individuel mais des organisations islamistes aient officiellement participé, quoique peu nombreux, à la Marche pour tous de dimanche, et notamment la puissante U.O.I.F. (Union des organisations islamiques de France).

L’U.O.I.F. est la section française des Frères Musulmans, aujourd’hui peu ou prou au pouvoir en Égypte, au Soudan, en Tunisie, en Libye et sur le point de l’être en Syrie.

Les Frères Musulmans sont un des rameaux de l’islamisme salafiste ayant pour maître à penser le « théologien » de la fin du Moyen-Âge Ibn Taymiyya qui, selon l’expression consacrée, ferma les portes de l’ « ijtihad », c’est à dire d’une certaine possibilité d’examen critique du Coran et des Hadiths.

Au XVIII° siècle en Arabie le salafisme, c’est à dire l’imitation du modèle des ancêtres, mena une nouvelle révolution rigoriste (au sens musulman…) sous l’impulsion d’un bédouin qui ne plaisantait pas, Ibn Wahab. Celui-ci est-il l’inspirateur des monarchies saoudiennes yéménites et de quelques autres, notamment celle du riche Qatar dégoulinant de pétrole et de gaz et donc de dollars ? Avec ces dollars, l’Arabie, le Qatar, le Koweit achètent, entre autres, nos clubs de sport, nos hommes politiques et financent aussi les armes du terrorisme salafiste un peu partout dans le monde.

On trouve naturellement dans le grand mixage des salafismes et des wahhabismes des différences de degrés mais non de nature dans les manières d’appliquer la charia. Sans parler des chiites tout aussi fanatiques mais qui ont leur propre manière de décapiter, d’amputer et de lapider.

Ainsi avance l’Islam de La Mecque à Libreville et Djakarta, de l’Afrique aux steppes de l’Asie centrale, des mosquées de Rome, Paris, Dublin et Buenos Aires à celles d’Oslo et du Kosovo et de la Porte Maillot à l’Étoile via l’avenue de la Grande Armée.

Celui qui jubile c’est le si médiatisé Tariq Ramadan , le petit fils d’Hassan el Bana, le fondateur des Frères Musulmans, celui qui a refusé de se prononcer contre la lapidation des femmes adultères.

Bien sûr, il faut savoir user du double discours pour rassurer les gogos de cathos. Mais cela, dans l’islam, grâce au long entraînement dans l’art de la Taqqiya, beaucoup en sont des experts.

Aussi, Frigide Barjot ne considère-t-elle pas comme de méchants « fachos » ces si bons et doux frères musulmans, frères de ceux du Kosovo.

Avec eux, il est vrai, l’histoire du « mariage homo » n’aura qu’un temps, le temps de faire passer la polygamie, certes dans le respect scrupuleux des règles de la charia.

Mais là où Frigide risque un jour de déchanter c’est lorsqu’elle constatera que les partisans de la charia ne tolèreront pas longtemps que s’expriment des homos sur des chariots.
L’embêtant c’est qu’alors les masses de braves cathos s’apercevront aussi que, même si riment les mots, la dhimmitude ce n’est pas la béatitude !

L’exactitude qui fut celle des rois ne doit-elle plus être celle du Pape ?

Depuis mes années d’étudiant, j’ai toujours été politiquement un militant solidariste chose que j’évoque dans le premier tome à bientôt paraître de mes entretiens avec Cécile Montmirail titrés « Bernard Antony raconte ». Le solidarisme, ce fut notamment le NTS en Russie, Solidarnosc en Pologne, le péronisme en Argentine, c’est à dire une grande diversité de mouvements, ayant en commun le principe de solidarité si magnifiquement développé et exalté par le grand penseur catholique contre-révolutionnaire espagnol Donoso Cortes.

C’est dire que j’accueille la venue du pape François avec un a priori favorable. D’autant que non seulement je suis un fervent admirateur de saint François d’Assise mais aussi du très grand saint de l’ordre des jésuites, saint François Borgia qui, toute sa vie, oeuvra en expiant les très contestables manières de son parent, Alexandre VI Borgia dont je me demande quelques fois si on ne charge pas trop la barque déjà bien pleine de ses turpitudes alors qu’il était tout de même un père très aimant de sa douce et jolie fille Lucrèce dont on a dit aussi, sans doute exagérément, tant de mal.

J’espère au passage que le pape jésuite François trouvera le moment d’évoquer l’illustre jésuite aussi, saint François Borgia. Ce dernier savait notamment conjuguer avec les exigences de ses hautes fonctions diplomatiques la plus grande humilité pour sa personne, sans aucune ostentation dévaluatrice.

Mais, outre ce que j’ai regretté ces jours derniers des tièdes et conformistes propos du pape sur l’islam, voici que je suis aujourd’hui inquiet devant la révélation qu’il nous fait dans son livre de son mépris pour l’exactitude tel que rapporté dans les extraits publiés dans le Figaro. Il y situe en effet dans « l’embourgeoisement spirituel » le « respect des horaires ».

Cela ne me dit rien de bon. Bien sûr, chacun d’entre nous peut être amené quelquefois à bousculer son horaire pour des raisons de force majeure. A fortiori, tout prêtre et même le Pape pour toutes les raisons d’une impérative charité pour les personnes et pour leurs âmes.
Mais je ne vois pas du tout l’intérêt de faire vertu d’une exception. Car le respect des horaires, c’est non seulement la politesse des rois mais aussi de quiconque. Ainsi d’expérience, je sais combien le peuple, les humbles, détestent qu’on les fasse attendre.

Imaginez des matchs de foot ou de rugby ne commençant pas à  l’heure : cela suscitera des émeutes !

Imaginez le peuple des fidèles attendant sur la place saint Pierre un Pape les faisant par trop attendre. Selon les saisons, de combien d’insolations ou de fluxions de poitrine sera-t-il ainsi la cause ?

Je sais bien l’ineptie qui consiste pour les fielleux anti-catholiques à prétendre que l’Église est toujours en retard sur son temps. Mais pour nous, nous souhaitons inversement que le monde soit à l’heure de l’Église dans la rencontre du temps et de l’éternité. Alors, nous ne voudrions pas que notre Pape cultivât par trop un non-respect des horaires alors même que le créateur nous a donné le rythme des jours et des heures et que depuis toujours l’Église et ses grandes institutions monastiques vivent dans le scrupuleux respect des heures canoniales.

Certes, Dieu est bien plus que le grand horloger de l’univers selon Voltaire, mais ce n’est pas une raison pour trop dédaigner la bonne habitude du respect des horaires.

Plus tragiquement, plus atrocement.

Toujours pas de nouvelle de la famille enlevée au Cameroun par les terroristes musulmans. Les semaines passent. Atroce calvaire pour les parents et les quatre enfants. Pour eux, notre voie est si désespérément faible ! Que font les Frères Musulmans de l’UOIF qui, eux, ont la possibilité de saisir les plus hautes autorités de l’islam salafiste et wahhabite ?

En effet, seules ces dernières peuvent peser sur la confrérie islamiste BoKo-Haram. Mais aussi, dans combien d’églises priera-t-on à leur intention ce dimanche de Pâques ?