lundi 13 mai 2013

Après la canonisation des martyrs d’Otrante par le pape. Islam, christianisme : à quand un peu de repentance partagée ?


Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, communique :

Le pape François a fort heureusement effectué la canonisation décidée par Benoît XVI de 800 martyrs chrétiens torturés puis décapités en 1480 à Otrante, en Italie, par les conquérants musulmans ottomans.

Par souci, peut-on lire, de ne froisser ni les musulmans ni les Turcs, le pape n’a prononcé ni le mot « islam » ni le mot « musulman ». N’eut-ce pas été pourtant là une occasion certes avec toutes les précautions de langage diplomatiquement et prudentiellement requises, avec bien sûr l’affirmation du respect des musulmans, de convier les hautes autorités de l’islam, qu’elles soient sunnites ou chiites, arabes, turques, perses ou extrême-orientales, à communier avec les catholiques dans une commune repentance de tous les crimes et massacres perpétrés par les uns et les autres au long de l’histoire ? Quoique ce qui a été tout de même quasiment la règle chez les musulmans n’ait été que regrettable exception chez les chrétiens…

Mais cela, qu’il nous appartient de rappeler pour la vérité, on comprend qu’un pape ne puisse le faire par souci d’épargner aux populations chrétiennes des pays sous domination islamique des représailles perpétrées par les populaces mahométanes excitées par leurs imans et leurs dirigeants politiques.

Ces derniers considérent en effet tout propos, tout rappel historique, toute esquisse de critique comme des injures « islamophobes » insupportables. Le bilan des massacres et des génocides perpétrés durant quatorze siècles pour l’extension du règne de l‘islam atteint pourtant des chiffres étourdissants. Ce sont ceux des dizaines de millions de victimes des populations exterminées dans les conquêtes de l‘Afrique du Nord, de l’Asie centrale et de l’Inde, et jusqu’aux plus récentes exterminations au cours des deux derniers siècles des Arméniens et autres chrétiens par les régimes du Sultan et des Jeunes-Turcs.

Certes selon les livres « sacrés » de son prophète, le Coran et les Hadiths, la miséricorde d’Allah ne saurait jamais s’appliquer dans l’au-delà pour les infidèles. Mais parmi les autorités islamiques, qui savent prendre à l’occasion le langage des droits de l’homme, de la tolérance, de la modernité, n’y en aurait-il pas au moins quelques-uns pour donner quelques signes de début de commencement de regret pour les immenses crimes perpétrés au nom de l’islam ?

Ceci n’aiderait-il pas à faire mieux comprendre le bien-fondé du dialogue inter-religieux et de la crédibilité du concept d’islam humaniste ?